Début février le ministre de la Transformation et de la Fonction Publique, Stanislas Guerini, intervenait à l’Institut régional d’administration (IRA) sur le principal chantier de l’année 2023 de son ministère : le développement de l’attractivité de la fonction publique.
Pour atteindre cet objectif, il affirme vouloir s’appuyer sur des discussions avec les employeurs et les syndicats. A cette occasion, il met divers sujets sur la table des réflexions :
- La diversification des profils par des concours orientés sur la professionnalisation des candidats. Actuellement, l’accent est plutôt mis sur des épreuves théoriques avec leurs biais sociaux, culturels ou de genre.
- La création d’une nouvelle voie d’intégration dans la fonction publique fondée sur l’apprentissage et le mentorat
- La prédominance des métiers sur les spécificités statutaires, ce qui modifierait profondément les parcours professionnels
- Le développement d’une mobilité effective des agents, adossée à la formation professionnelle
Ces pistes sont à coupler avec la prévention de l’usure professionnelle ; la modernisation l’environnement de travail, notamment par le numérique ; la progression de l’égalité par l’élargissement du dispositif des nominations équilibrées entre femmes–hommes dans l’encadrement de direction ; la facilitation au logement des agents les moins rémunérés ou travaillant dans les métiers les plus en tension. Autant de pistes de progrès qui devront s’adosser à une simplifiant la gestion des agents et un management en lien opérationnel avec la gestion des ressources humaines.
L’avis de CFTC Territoriaux de Picardie :
Chacun de ces items constitue un dossier de fond spécifique et un ensemble indissociable en raison des inévitables interactions dans leur mise en œuvre. Cela constitue pour les délégués CFTC un chantier de réflexion et de propositions pour que la fonction publique redevienne l’ascenseur social qu’il n’est plus et l’outil de mise en œuvre efficace du service public qu’il a de plus en plus de mal à rester.