Prenant en compte la réalité de l'inflation, l'INSEE, Institut national de la statistique et des études économiques, établit* que le salaire moyen des agents de la fonction publique territoriale a reculé de 0,9% en 2023.
*Source : INSEE Première, juillet 2025.
Les mesures salariales n'ont pas suffit à compenser l'inflation
Deux millions d’agents territoriaux (1,9 million en équivalent temps plein) percevaient un salaire net moyen de 2.250 € par mois en euros courants, en hausse de 3,9 %, après + 4,1 % 2022. Elle s’explique par l’augmentation de la valeur du point le 1er juillet 2023 (1,5 %) après + 3,5 % en 2022, par les revalorisations de l’indice majoré minimum de traitement (de 352 à 361) pour suivre le SMIC, la reconduction de la garantie individuelle du pouvoir d’achat (la GIPA), la modification des correspondances indices bruts/majorés des grilles, et la prime de pouvoir d’achat exceptionnelle.
Cependant, une fois ces données corrigées par une inflation de 4,9 % en 2023, (+ 5,2 % en 2022), le salaire net moyen a baissé de 0,9 %, après une baisse de 1,1 %, un seuil proche de toute la fonction publique (- 0,7 %).
Par catégorie le recul salarial s'établisSait ainsi :
- moins 1,3 % en euros constants pour les 13 % d’agents de catégorie A (salaire net moyen de 3 534 €) ;
- moins 1,7 % en euros constants pour les 15 % d’agents de catégorie B (salaire net moyen de 2 493 €) ;
- moins 1,1 % en euros constants pour les 72 % d’agents de catégorie C (salaire net moyen de 2 060 €).
Une pyramide des âges défavorable aux territoriaux par rapport aux mesures de préservation du pouvoir d’achat
Ce recul s'explique est la conséquence, entre-autres, des mesures de préservation du pouvoir d’achat car nombre d’agents territoriaux sont plus âgés que dans les autres versants de la fonction publique et par voie de conséquence, ont moins bénéficié des revalorisations.
Par statut, la rémunération des contractuels était en moyenne de 2 061 € (+ 0,5 %) (beaucoup relèvent des emplois moins rémunérateurs) et le salaire des fonctionnaires était de 2 314 € (- 1,2 %).
Autres précisions :
- 50% des agents percevait en équivalent temps plein 2 052 € nets, un salaire médian en recul de 0,8 %
- 10 % des agents percevait moins de 1 597 € nets
- 1/10 plus de 3 126 €. Pour les fonctionnaires, ce salaire médian était de 2 111 €, et celui des contractuels de 1 825 €.
La rémunération des femmes toujours à la traine
Elles percevaient en moyenne 2 190 € nets, soit 6,8 % de moins que les hommes à 2 348 €.
L’INSEE explique cette situation par les trajectoires salariales inégales : les femmes sont plus souvent sur des emplois à temps partiels et connaissent davantage d’interruptions de carrière.
65 % sont des femmes compose les 10 % d'agents les moins rémunérés, et 51 % des emplois aux salaires les plus hauts, alors qu’elles constituent 59 % des effectifs de ce segment.
Notre rémunération, un combat permanent
CFTC Fonction publique mène au quotidien, par la négociation et par l'implication des adhérents, son combat pour renforcer le pouvoir d'achat des agents :
- Augmenter le point d’indice de 20 % et ainsi rattraper le pouvoir d’achat perdu en 20 ans ;
- Renforcer le bouclier social. Prise en charge complète des complémentaires santé et prévoyance à redimensionner aux meilleurs standards connus par ailleurs ;
- Prendre en compte les coûts de transports domicile travail, forfait mobilité durable de 500 € par an.
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