Aurore Bergé, ministre des solidarités et des familles, propose de réformer le congé parental. Le syndicat CFTC Territoriaux de Picardie fait le point sur ce sujet à l’attention des parents actuels et futurs.
LES FAITS
- Une rencontre sur une réforme du congé parental s’est tenue entre le ministère des solidarités et des familles et les partenaires sociaux, dont votre syndicat CFTC.
- Le congé parental a été réformé en 2014.
- Le partage de ce congés entre le père et la mère a été imposé à cette occasion.
- Neuf ans après, il est constaté que cela ne fonctionne pas : le nombre de bénéficiaires est de 50% inférieur aujourd’hui par rapport à 2013.
- Actuellement, seuls 14 % des mères et environ 1 % des pères utiliseraient leurs droits au congé parental.
- Cela contribuerait au recul de la natalité : nombre de couples auraient fait le choix d’avoir un enfant si le congé parental était plus incitatif financièrement.
L’ESSENTIEL DU PROJET :
- L’objectif du gouvernement est d’arriver à une meilleure indemnisation contre une durée plus courte de ce congé.
- Le débat oscille actuellement entre 50% et 75 % de maintien du salaire.
LE FINANCEMENT
En cas d’un accord soutenable pour les finances publiques, un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (en cours de discussion au parlement) sera le moyen le plus logique pour instaurer la réforme.
On notera également que la branche « famille » de la sécurité sociale est excédentaire, ce qui ouvre une piste de financement pour améliorer l’indemnisation du congé parental.
CE QU’EN PENSE VOTRE SYNDICAT CFTC
Ce dossier est suivi par Pascale Coton, vice-présidente de la CFTC.
Les facteurs pris en compte par notre syndicat sont, entre-autres :
- La nécessité de soutenir la natalité en France, par exemple pour soutenir le financement de notre modèle social ;
- L’évolution de l’état d’esprit des jeunes pères qui aspirent à s’occuper de leurs enfants plus que les générations antérieures ;
- L’intérêt d’assouplir les conditions de prise du congé parental, notamment pour tenir compte des contraintes familiales :
- Ne pas imposer à l’un des parents de s’arrêter 6 mois pour s’occuper de son enfant en bas âge
- Envisager qu’un parent puisse prendre six mois au moment de l’adolescence, là où le taux de suicide des jeunes est le plus important. Ce serait une façon de mieux accompagner les jeunes au moment où ils en ont le plus besoin.
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Bref mémo sur le congé parental
- Le congé parental : il est ouvert aux parents d’un enfant de moins de 3 ans ;
- L’indemnité versée est de 429 euros
- pour le parent qui arrête complètement de travailler (prestation partagée d’éducation de l’enfant) ;
- sa durée est d’un an renouvelable pour le premier enfant, si le congé est partagé entre les deux parents. À partir de deux enfants, la durée peut aller jusqu’à trente-six mois à condition qu’un des parents prenne au moins douze mois de congé.